Ce que je pense de l’électrique en vrai….et en rire :

Je ne vous apprends rien, l’industrie automobile traverse une ère de transition majeure. On passe au séchoir à feu à quatre roues, et je dois dire que ce n’est pas très funky pour les amateurs de sensations comme moi.

Je voudrais donc parler de cette transition sans vous parler des petits enfants en Afrique qui extraient du cobalt, ni des poissons morts en Nouvelle Calédonie, ni des parkings remplis de véhicules d’occasion électrique parce que finalement à l’usage : « ce n’est pas si facile… » non, nous n’en parlerons pas plus, car il est possible de rajouter des variables a cette équation en amont comme en aval, et c’est sans fin.

Toujours est-il que certains constructeurs font déjà des débuts de marche arrière dans la production de véhicules électrique, a l’image d’Audi ou de Mercedes.

L’humain essaye de résoudre un problème qui n’est pas simple, réduire la production de gaz à effet de serre, mais ce n’est pas gagné vu qu’il recrache lui-même du CO2 quand il respire.

Bref, ce qui me chagrine dans cette nouvelle ère, c’est que je me demande bien ce qu’il va rester, si nous n’avons plus ça :

Le son distinctif à l’échappement d’un trois cylindres d’une Yaris GR, d’un 4 cylindres boxer d’une Subaru Impreza, d’un 5 cylindres Turbo légendaire d’Audi, d’un 6 cylindres classique BMW, d’un V8 compressé AMG, ou encore celui d’un V10 de Viper SRT ou d’une Lexus LFA travaillé par « Yamaha sounds » ou enfin d’un V12 Ferrari. Il y a tellement de caractères et d’âmes en vies dans ce qu’est le moteur à combustion interne. Et c’est là, en partie, que se crée la connexion émotionnelle unique avec la machine.

Toutes ces mélodies, rock, pop ou soul comme celle d’un V8 de « low rider » sur les routes de Californie seront désormais remplacées par un silence, ou un bruitage d’objet roulant non identifiable, conçu par ordinateur. Un tel vide qu’aux US on vient de créer un système qui reproduit le son d’un V8 en fonction du degré d’angle de la pédale d’accélérateur…sur les mustangs MachE !  Si si c’est possible, et là c’est le moment où je commence vraiment à déprimer. Mettez-moi Le monde est Stone de Starmania : « Ch’ais pas si c’est la terre, qui tourne à l’envers… »

Insipide, totalitairement linéaire et surtout, un moteur électrique Hyundai, Porsche, Renault ou KIA… est le même, oui le même : une simple bobine de cuivre enroulée autour d’aimants qui vous délivre robotiquement la même chose sans saveur. Rien qu’à le dire je me demande si je devrais pas vais aller taper dans la tablette de « Seroplex » de mon ex-femme, ou alors attaquer l’opium, j’hésite ?!

Plus de trou à bas régime, plus d’envolées à hauts régimes à la façon d’une Honda Type R, pas de Turbo qui se déclenche… bref, plus d’étincelle, plus de vibrations, plus de passage de rapports, plus de talon pointe, ni même de « blip » au rétrogradage, plus de charme, plus d’identité… « J’ai la tête qui éclate…je voulais m’étendre sur l’asphalte et me laisser mourir ». Elle est tellement bien cette chanson, ça colle à merveille !

Bon c’est là que vous vous dites : « il exagère le type, parce que les accélérations des véhicules électriques c’est ouf !! » Certes, ça accélère mais à quel prix ! Car c’est là que réside le plus gros problème de cette nouvelle ère : les véhicules électriques sont lourds. Très lourds. Beaucoup trop lourds.

Une 208 Électrique pèse 1483 kg, contre 980kg pour une 208 essence de 75 chevaux. Une Renault Zoé ça pèse … 1502kg ! oui monsieur ! Une Tesla model plaid 2290 kg.  Qui dit mieux ?! Une Porsche Taycan jusqu’à 2405kg. « Venez pas me secourir, venez plutôt m’abattre pour m’empêcher de souffrir ». C’est sûr, Luc Plamondon a écrit Starmania quand il est monté dans une Tesla. « Changez-moi ce putain (!) de disque, ça va encore me coûter une séance de psy ! »

Bon un peu de sérieux. Oui, le poids est l’ennemi absolu en automobile !

Plus la masse d’un véhicule est importante, plus la force centrifuge sera importante, et plus votre voiture sera incapable de prendre un virage sans tenter de vous faire aller tout droit et sortir du virage. (En même temps ce serait un beau moyen d’en finir a ce stade de la chanson…) Idem avec la « force d’inertie » qui va allonger les distances de freinage.

En gros, un véhicule électrique ça accélère très très fort, mais ça freine moins bien et ça tourne beaucoup moins bien parce que c’est plus lourd.

Donc, en termes de versatilité et de plaisir de conduite dynamique, vous l’aurez compris, ça ne va pas dans le bon sens ! Vous avez déjà vu une Tesla sur un circuit ? Moi oui, une seule fois…et ce n’était pas beau à voir !

Alors qu’est-ce qu’il reste ? L’odeur du cuir et le son feutré de la porte qui claque, même pas, la finition d’une Tesla est déprimante, on se croirait dans un Air Bn’B dont le but n’est que la location.

Non heureusement, il reste plus que ça. Et je vais même vous dire que j’ai un vrai bel espoir.

L’automobile n’est pas morte. Les pétroliers mettent d’énormes moyens dans la recherche sur de nouveaux carburant synthétiques, non polluants, ou biocarburants. Des carburants que l’on fabrique à partir de CO2 ! Le véhicule recrachera du CO2 certes, mais que l’on réutilisera pour refaire du carburant de synthèse créant une boucle sans fin, neutre en dioxyde de carbone…du recyclage de CO2 !

La transition vers des solutions différentes de ce que nous connaissons à l’heure actuelle est obligatoire. Mais nos objets fétiches ont, je le pense sincèrement, encore de très belles années devant eux. Le fait qu’ils se raréfient inévitablement va peut-être nous faire prendre conscience de leur valeur. Sans doute allons-nous apprendre à les utiliser plus modérément, à les bichonner, à apprécier un compte tours comme il se doit, mais toujours leur faire honneur en roulant avec, cheveux au vent ou coude à la portière.

Et pour trouver la bonne voiture, vous êtes au bon endroit !!