Dans les années 70, Lamborghini, en proie à des difficultés, cherchait à diversifier sa gamme vieillissante. La Lamborghini Silhouette P300, bien que méconnue, reste un chapitre fascinant de l’histoire de la marque. Retour sur cette mini-Countach à l’existence météorique, marquée par des défis inattendus.
Dans les années 70, Lamborghini se trouvait dans une période délicate. La Miura avait pris sa retraite, la Countach n’était pas encore née, et la gamme se limitait à des modèles tels que l’Urraco, la Jarama décevante, et l’Espada, un break de chasse. Les tentatives n’ont pas séduit les aficionados de la 350GT et de la Miura.
Pour financer le développement de la future Countach, Lamborghini a créé en 1976 la Silhouette P300, une biplace d’entrée de gamme. La voiture, dessinée par Marcello Gandini de chez Bertone, avait tout pour réussir en tant que remplaçante de l’Urraco.
La Silhouette récupère le châssis de l’Urraco et devient la première Lamborghini avec un toit « targa », une caractéristique appréciée sur le marché américain. Les voies élargies permettent l’installation de jantes Campagnolo de 15 pouces, ajoutant à son attrait visuel.
L’innovation ne s’arrête pas là. La Silhouette est propulsée par le premier moteur à 8 cylindres en V de Lamborghini, un V8 de 3.0 développant 260 ch, associé à une boîte manuelle à 5 rapports. Ces caractéristiques permettent à la Silhouette d’atteindre les 100 km/h en 6,5 s et une vitesse de pointe de 260 km/h.
Malgré un accueil chaleureux au Salon de Genève 1976, la Silhouette ne trouve pas le succès. La crise pétrolière de 1973, des problèmes financiers, des performances en deçà de la concurrence, une fiabilité mécanique critiquée, et des retards d’homologation aux États-Unis contribuent à son échec.
Seulement 53 exemplaires sont vendus entre 1976 et 1979. Même l’introduction de la Jalpa ne parvient pas à inverser le destin de Lamborghini, qui dépose le bilan quelques mois plus tard.
Actuellement, il est difficile d’estimer le prix d’une Silhouette. Avec seulement 25 des 53 exemplaires en circulation, leur rareté contribue à des prix oscillant entre 200 000 et 300 000 €. Posséder cette pièce d’histoire automobile exige un solide compte en banque et une quête souvent ardue pour en dénicher une en bon état. La Lamborghini Silhouette demeure un exemple de timing malheureux dans l’industrie automobile, mais son héritage perdure parmi les passionnés.
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