Ferrari est plus rentable que Mercedes, Audi et BMW !

Dans l’univers automobile, une énigme persiste : comment Ferrari continue-t-elle de surpasser les constructeurs allemands premium tels que Mercedes, Audi et BMW, qui traversent des turbulences financières ? Tandis que ces géants germaniques éprouvent des difficultés, les résultats de Ferrari sont trsè bons et la marque italienne semble bénéficier d’un microclimat favorable. Les récents résultats du troisième trimestre de Ferrari sont éloquents, affichant une croissance spectaculaire de 45,7 % de son bénéfice net par rapport à l’an passé.

Les modèles phares de Ferrari, tels que les Purosangue et les 296, suscitent une demande insatiable, prévoyant une année 2023 record avec une marge de 38 % et un chiffre d’affaires atteignant 5,9 milliards d’euros. Sur les marchés financiers, cette réussite se traduit par une augmentation de 6 % du cours de l’action, totalisant une hausse impressionnante de 50 % depuis le début de l’année à la Bourse de Milan.

En comparaison, les constructeurs allemands font face à des défis. BMW, bien que connaissant une augmentation de ses ventes, voit son bénéfice chuter de 7,7 %. Les résultats sont similaires à Stuttgart, avec Mercedes enregistrant également une baisse de l’ordre de 7 %. Cependant, ces marques ne rivalisent pas directement avec Ferrari, mais leur envergure et leurs investissements dépassent largement ceux de la maison italienne.

Ferrari semble tirer profit de son statut d’entreprise autonome. Contrairement aux géants allemands, qui doivent jongler avec les contraintes d’un groupe, Ferrari a la liberté de naviguer en solitaire. De plus, la gestion avisée de ses comptes autonomes permet à Ferrari de prospérer, éloignant ainsi les ombres de l’époque où elle soutenait un groupe auquel elle appartenait.

L’étonnante réussite de Ferrari repose également sur des prévisions solides qui laisse présager un chiffre d’affaires de 6,7 milliards en 2026. Cette vision repose sur des bases solides, à savoir les commandes en attente. Les délais de livraison ne découragent pas les clients, car la concurrence dans le segment du luxe est quasi inexistante. Contrairement au premium, où Audi, BMW et Mercedes se disputent une clientèle commune, le marché du luxe ne voit aucune concurrence directe à Ferrari.

Le succès persistant de Ferrari s’explique également par l’abolition du seuil des 7 000 voitures produites annuellement à Maranello. Bien que fixé il y a plus de 10 ans pour rendre les voitures rouges rares et chères, ce quota est régulièrement dépassé, doublant même l’année dernière. Les Ferrari restent ainsi exclusives, malgré leur disponibilité accrue.

Au-delà de la fin des restrictions de production, les investissements plus modestes de Ferrari dans l’électrification sont également un atout. Alors que Volkswagen injecte 70 milliards d’euros dans ce domaine et que BMW et Mercedes suivent de près, Ferrari opte pour une approche hybride en attendant un modèle 100 % électrique l’année prochaine. Cette stratégie, associée à une collaboration fructueuse avec ses équipementiers, renforce la position de Ferrari dans le secteur.

La transparence de Ferrari quant à ses partenariats avec des sous-traitants renforce sa réputation. Contrairement à d’autres marques qui cachent leurs collaborations avec des fournisseurs renommés, Ferrari les met en avant, reconnaissant leur contribution et les valorisant publiquement. Cette approche singulière perdure et contribue à la réussite continue de Ferrari.

En résumé, Les résultats de Ferrari montrent que le Cheval Cabré incarne un modèle d’entreprise prospère dans l’industrie automobile. Sa santé insolente remet en question l’idée selon laquelle la clé du succès réside dans la puissance d’un énorme groupe multimarques. Ferrari, en tant qu’entreprise de taille intermédiaire (ETI), démontre qu’il est possible de prospérer grâce à l’image et au prestige, une leçon que toutes les moyennes entreprises indépendantes ne peuvent pas nécessairement reproduire.